Les Informations Logistiques – Mars 2022
Depuis la crise sanitaire et les aléas sociétaux et environnementaux des deux dernières années, les acteurs du transport de la logistique mondiale essaient au maximum de diminuer les retards des navires et les congestions portuaires liées.
Pourtant la demande reste toujours aussi élevée qu’en fin d’année 2021, maintenant la saturation actuelle de la supply chain.
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Où en est la logistique mondiale ?
Après la crise sanitaire, les pays font face à de nouvelles situations continuant d’impacter la bonne organisation de la supply chain logistique.
Aux Etats-Unis, le pays cherche encore des solutions pour diminuer la congestion portuaire, et notamment à Los Angeles-Long Beach où les délais d’acheminement restent élevés malgré les mesures mises en place par le nouveau gouvernement américain.
En effet, malgré la hausse du temps de travail (7 jours sur 7, 24 heures sur 24), et la mise en action d’une taxe de 100$ pour les conteneurs non-libérés à temps, le port reste très congestionné. Le gouverneur américain a également pris la décision d’autoriser le gerbage des conteneurs sur 4 niveaux au lieu de 2 dans les terminaux.
En Europe, les ports restent fortement affectés par une forte pénurie des chauffeurs routiers, entraînant le maintien de la congestion des ports européens. Cette désorganisation de la supply chain entraîne également des manques d’approvisionnement en matières premières.
On souligne cependant une légère amélioration du taux de congestion sur les ports de Rotterdam et d’Anvers.
L’impact de la hausse des carburants
Les prix du carburant ont augmenté de plus de 40% depuis le 28 février. Si en France, les prix au litre sont repassés en moyenne en-dessous de la barre des deux euros, avec la situation toujours instable en Europe de l’Est, la volatilité des prix devrait continuer d’impacter le transport.
Par conséquent, depuis le 14 mars, les transporteurs routiers, pour faire face à cette hausse, se voient obligés d’appliquer une augmentation de leurs tarifs. Cette hausse est d’en moyenne 10% et sert à absorber la hausse du carburant.
Au vu de la situation, les coûts des transporteurs peuvent encore évoluer, à la hausse ou à la baisse. En effet, à compter du 1er avril, le prix du carburant devrait être moins cher de 0,15 centimes.
Le conflit russo-ukrainien actuel impacte le transport maritime mondial
Depuis le 24 février, la Russie est entrée en guerre contre l’Ukraine. Ce conflit n’est pas sans conséquence sur le trafic maritime mondial, puisque de nombreux armateurs ont décidé de suspendre les escales en Ukraine se reportant sur les pays voisins.
La Russie est donc soumise à des suspensions d’escales de la part des compagnies maritimes (sauf médical, alimentaire et humanitaire).
Ce conflit engendre une désorganisation des rotations maritimes, ce qui risque d’accroître les délais d’acheminement déjà impactés par le manque d’équipement. Cela intensifie donc les retards et renforce l’engorgement portuaire mondial déjà existant.
De plus, tous les navires, en provenance et à destination de la Russie, sont inspectés par les douanes européennes pour s’assurer de la bonne conformité de leurs marchandises. Une procédure qui rallonge le temps d’escale des navires à quai.
